Je laisse le temps infuser...
… « Comment décider du sujet d’un livre ?...Comment commencer un chapitre ? L’ordonner ?...Existe-t-il un livre pour donner les recettes pour écrire ? … 600 g de références historiques, 1kg de sueur… laissez cuire à feux doux, à four chaud, remuez, faites sauter pour que ça n’accroche pas, éviter les grumeaux, laisser reposer trois mois, six mois, un an. Stendhal écrivit La chartreuse de Parme en trois semaines, Simenon troussait ses romans en dix jours.
Mais combien de temps auparavant les avaient-ils portés et nourris en se levant, en enfilant un pantalon, en buvant un café, en ramassant le courrier, en regardant la lumière du matin s’étaler sur la table du petit déjeuner, en comptant les grains de poussière dans un rayon de soleil ?
Laisser le temps infuser. Trouver son propre mode d’emploi…
Et moi ? »…
Katherine Pancol : « Les yeux jaunes des crocodiles »
Inspirations & démarche artistique
Ce qui m'anime pour ma création.
Les humeurs et les affects comme réponse à la présentation de la forme plastique.
Ma recherche est la représentation de ce qui lie les objets à créer dans leur aspect spatial, descriptif, formalisé, détaillé, figuratif, perceptif, présent, narratif.
Et, le lien du domaine atmosphérique, énigmatique, flottant, émotionnel, sensoriel, intime, nostalgique, rêvé, climatique, intense, perturbateur, lyrique, aérien.
Les questions sont
La sincérité dans la démarche artistique et intime, s’exposer soi-même, transcender ses peurs et les normes, donner à voir sa part de sensible, décrire ses impressions.
La figuration plastique donne à parler, en fait, de quelque chose qu’on ne voit pas, d’immatériel, qui existe dans les mondes flottants et qui touche les humeurs et les affects.
Comment saisir l’immatérialité?
Le partage de l’émotion dans le moment présent et, que ce partage donne la réalité de la sensation ressentie : dimension décomplexée de l’œuvre, sentiment générique, donner à ressentir la même chose ensemble d’une émotion intuitive.
Quels outils pour décrire l’immatérialité ?
Le choix de l’image figurative qui fait appel aux codes, la poésie et à l’émotion individuelle du rêve cadré, du contemplatif, du classique au descriptif. Ce qui m’est personnel je le mets dans l’objet.
L’espace décrit l’expérience sensorielle produit : sphère intime, suggestive : La justification de la forme.
Le choix de la dimension climatique faisant appel à la déconstruction, une occupation de l’espace, dé- clôturé, fluide, aérien, glissant; des séparations d’espaces, des positions au-dessus, au-dessous du sujet, des entrées et des sorties pour perturber l’investissement de l’espace, une intensification des images, décaler les histoires, aller à l’encontre de la norme: être pris par le hasard de la rencontre.
Créer une forme de langage en défaisant les règles des environnements. Les éléments extérieurs viennent infléchir une intimité décrite et lyrique. L’ambiance flottante et énigmatique dépend de la manière de vivre ensemble.
C’est la discussion du temps, objet commun de discussion crée le jeu social : tentative de singularité, rien n’est original.
L’envie à travers la pratique artistique : toucher l’âme.
Réintroduire un ensemble de sentiments et réintroduire de la poésie dans la rencontre de l’œuvre. Sortir des champs de la description et du documentaire au profit de la sincérité. Réduire l’interface du sensible par le partage des affects et des ressentis communs.
sensitive | conceptual | contemporary art
Brigitte Morillon c'est faire vivre l'Art et vivre de son Art sous toutes ses formes le plus grand nombre.
ARTISTE & PORTEUR DE PROJETS
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